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Le Château des Mineurs

Un documentaire de l'association MINE DE RIEN

Avec le soutien de: la CCAS, l'ANCAV-TT, l'ANGDM, la CMCAS de Picardie,

la CMCAS Nord Pas-de-Calais, du CRE RATP, de la Fédération CGT Mines et Energie

Le Château des Mineurs: Le documentaire

Des mineurs racontent leur château de la Napoule.

Après de longues années d’attente les mineurs du bassin minier du Nord Pas-de-Calais retrouvent enfin leur lieu de vacances rempli de souvenirs et chargé d’émotions.

Les instantanés de ces hommes encensés depuis la fin de la guerre et de ces veuves, conscients d’appartenir à une élite ouvrière à part sont parfois âpres, parfois cocasses, souvent gais, Insolemment gais

Les propos des militants syndicaux et sociaux sonnent justes sur les contextes de l’acquisition, sur l’abandon et sur la sauvegarde d’un lieu de "congés" fleuron du tourisme social de la Côte d’Azur.

L’évocation des grands épisodes de la vie professionnelle des mineurs apparaît comme une obligation car on ne peut ignorer toutes les traces laissées; celles des résistances à l’ennemi, celles des luttes, des souffrances liées aux catastrophes et à la silicose, celle de la solidarité et celles de vraies vacances gravées dans les mémoires.

Le nom de La Napoule résonne donc encore aujourd’hui autrement, peut être avec nostalgie pour certains dans le bassin minier du Nord de la France. Mais il est indéniable que ce retour des mineurs nous aide à mieux comprendre les enjeux sociaux actuels. Le présent n’ayant de sens que s’il est relié à un avant et un après.

Dans les années de l’après guerre, personne de la population minière du Nord Pas de Calais n’ignore le nom de La Napoule.

Synonyme de vacances sur la Côte d Azur, le château d’Agecroft a accueilli durant des décennies les familles de mineurs. Dès la fermeture des puits, cette élite ouvrière à part, perd l’accès du château. Comment avait-on pu en arrivait là ? Après 20 ans d’attente, cette corporation que rien n’avait épargnée, se réapproprie un site resté dans le tourisme social, devenu aujourd’hui plus qu’un lieu de vacances. Entre portraits et souvenirs, les instantanés de ces hommes et de ces femmes  sont parfois âpres ou cocasses, une madeleine de Proust insolemment gaie.

L'histoire d'un Château sur la Côte d'Azur, mais pas n'importe lequel. LEUR château.

Ce film entre anecdotes et images d'archives relate la difficulté du métier de Mineurs, mais défend également le droit aux vacances pour tous.

Evocations d'un lieu de vacances également synonyme de luttes. Solidarité et injustice, laissez vous porter par la chaleur des mineurs.

Les vacances sont aussi un combat

 

Pour les anciens mineurs du Nord et du Pas de Calais, pour leurs veuves ou pour leurs enfants, "Le château des mineurs" réalisé par Pascal Crépin et Jean Pierre Denne c’est d’abord une tranche de vie qui ressurgit sans prévenir d’un album de souvenirs rangé au fond d’un carton.

Ce sont ces images qu’on croyait à jamais disparues et qui vous chahute la mémoire à vous faire monter les larmes au bord des yeux. Parce que l’histoire du château de La Napoule où des générations de mineurs et leurs familles ont découvert la Méditerranée charrie une multitude de symboles. Celui des gens modestes du Nord qui descendent en avion et s’approprient l’espace de quelques semaines ce morceau de côte d’azur si prisé des familles les plus fortunées de la planète. Celui des hommes qui travaillent durement dans les entrailles de la terre et qui profitent de la lumière éclatante de la Provence. Celui des habitants des Corons et qui connaissent un instant seulement la vie de Château.
 

Ce bonheur fugace, aujourd’hui disparu, les réalisateurs ont su le restituer à merveille en écoutant patiemment les témoignages de celles et ceux qui ont vécu cette aventure de La Napoule. La caméra s’efface derrière les acteurs et elle saisit avec humilité les phrases et les détails qui donnent toute la saveur de ce film documentaire. Mais le château des Mineurs ne serait pas le remarquable film documentaire qu’il est, s’il ne resituait pas ces instants d’émancipation des mineurs dans le contexte plus global d’une lutte pour un progrès social qui s’accompagne de conquêtes tant au plan économique que culturel. Le Château de La Napoule traduit et illustre on ne peut plus clairement les notions de solidarité de Liberté d’Egalité et de Fraternité.

Oui dans le combat syndical et politique demeure une place pour le temps libre et pour une juste répartition des biens culturels et même patrimoniaux. Bien plus qu’un film de souvenirs, "Le château des Mineurs" et leurs réalisateurs Pascal Crépin et Jean Pierre Denne nous démontrent qu’il existe engagement collectif pour une vie meilleure et que cette démarche reste totalement d’actualité.

Jean- François Gintzburger

Journaliste,

Directeur adjoint chargé de la conception et de la coordination d'émissions télévisuelles Télés Nord Pas de Calais

Un film de solidarités
Par Thierry Bonté. Journaliste France 3 Picardie

La salle de la Maison de la Culture était remplie de mineurs à la retraite et leurs familles venues en car du Nord pour assister à la première projection du documentaire. Je salue quelques amis que je n’ai pas vus depuis quelque temps. Parmi eux, Jean Pierre Denne et Pascal Crépin, les réalisateurs du film qui m’ont invité à cette séance. Il y a trois ans, j’avais vu leur travail sur le résistant communiste Jean Catelas. Un travail rigoureux, bien documenté, intelligemment construit. Cette fois, les deux compères se sont intéressés au château de la Napoule, magnifique bâtisse accrochée aux contreforts de la rade de Cannes achetée par les œuvres sociales des syndicats de mineurs après la guerre. A travers les témoignages, ils nous content l’histoire de ce lieu de vacances qui a été un « paradis » pour des milliers d’ouvriers de la mine. Les séquences d’entretiens sont parsemées de photos de famille et d’images d’archives qui rappellent l’épopée des premiers congés passés dans ce lieu de rêve en bord de Méditerranée. Les témoignages sont très émouvants. C’est une belle aventure de solidarité de classe qui nous est également racontée à travers les récits des anciens mineurs et de leurs femmes. Des ouvriers dans un château sur la côte d’azur! Ils n’ont s’en pas encore revenus d’avoir pu profiter de cet endroit fabuleux, eux qui sont de petite condition et qui n’auraient jamais pu se payer ça tout seuls. Grâce au système de solidarité collective mis en place par leur syndicat et une association de tourisme social, ils ont pu, au moins une fois dans leur vie, bénéficier de cette villégiature destinée aux riches.

Un travail d’auteur

Les retraités de la mine, acteurs du film, ont applaudi le travail de Pascal, Jean Pierre et leur petite équipe. L’hommage est naturel puisque le documentaire leur est destiné et qu’ils s’y reconnaissent. Mais le film va au delà de cet effet « miroir » un peu facile. Il parle à chacun d’entre nous. Le thème s’y prête mais la qualité du travail effectué par les réalisateurs permet de toucher n’importe quel spectateur. Ils ont su filmer leurs interlocuteurs avec un profond respect et beaucoup d’amour. Des plans fixes qui laissent s’exprimer pleinement les témoins, un traitement tout en douceur des archives et des photos, un texte bien écrit, une musique qui accompagne subtilement l’histoire, tout est réuni pour nous parler intimement de ces personnes qu’on ne connaît pas et qui nous disent leur bonheur d’avoir vécu ensemble une expérience inoubliable. Une expérience qui interroge l’actualité de notre période marquée par l’égoïsme et la tentation du repli sur soi . De belles œuvres collectives sont donc encore possibles et l’on peut humainement « faire société ». Je souhaite que ce documentaire « amateur » trouve un distributeur et puisse être vu le plus largement possible dans les festivals et pourquoi pas à la télé. Il le mérite autant que bien des reportages que l’on voit sur les chaînes et qui n’ont pas la sensibilité de ce  "château des mineurs".

Un peu de soleil dans l'eau froide de leur quotidien.
Par Jean-Pierre Bergeon / France Bleu

Rien de plus opposé à priori que le terme de "château" et celui de "mineur", de plus contrasté comme style de vie et comme référence sociale. Et pourtant ce "château des mineurs", ce rêve de lumière et de beauté loin de la "crasse" et de l'enfer épuisant des mines, a bel et bien existé pendant plus de 40 ans. C'est ce que l'on redécouvre avec intérêt et émotion dans ce beau documentaire d'une heure signé Pascal Crépin et Jean-Pierre Denne : "Le château des mineurs".

 

Propriété des œuvres sociales des Charbonnages du Nord Pas de Calais, il a permis a plusieurs centaines de milliers de familles de mineurs de partir en vacances 15 jours au soleil de la Méditerranée dans le cadre idyllique de ce château acheté à un Lord anglais, après guerre de 40, par ces œuvres sociales. Situé à La Napoule, face à la baie de Cannes, sur un surplomb rocheux du massif de l'Estérel, c'était pour ces familles de mineurs une part de rêve, un peu de soleil dans l'eau froide de leur quotidien, qu'ils découvraient émerveillés après 17h de train.

 

Témoignages émouvants des anciens, photos d'un temps où ils comprenaient qu'il existait un "autre monde" que celui des corons et de la mine. "Récompense royale" à ceux qui avaient été élus "meilleurs ouvriers de France", ce château de La Napoule était, dans le Sud, le pendant du Centre de vacances des mineurs de Berck sur les plages du Nord, tout aussi fraternel mais un brin plus classe, aristo et ensoleillé, à deux pas de la Croisette et de St-Tropez. Les deux auteurs de ce documentaire en profitent, documents à l'appui, pour décortiquer cette histoire aux facettes multiples : celle de la condition de vie des mineurs, de leur implication dans la Résistance face à l'occupant allemand, de leurs victimes, mais aussi celle du "château" lui-même...

 

Et puis, malheureusement, la fin de ce beau rêve, enfant des congés payés du Front populaire, lorsque les mines durent fermer à la fin des années 80, entraînant avec elles la perte de ce patrimoine social, mais aussi, heureusement, le début d'une autre lutte, contre les Charbonnages et l'Etat, afin que ce "château" reste dans le giron du "tourisme social". Au passage on aurait aimé savoir ce qu'est devenu celui de Berck (peut-être l'objet d'un prochain documentaire?) d'autant qu'un document nous donne à revivre une manifestation "berckoise" de soutien à cette lutte. Ce devenir actuel du château de La Napoule, reflet d'une solidarité ouvrière (gaziers, électriciens...) permet aujourd'hui à quelques anciens mineurs et leurs femmes, témoins de ce passé révolu, de prolonger un peu le rêve.

 

Bien monté, rythmé et documenté, ce documentaire préserve en priorité la dimension humaine de cette belle histoire sociale. A l'heure où la gestion financière des syndicats et des CE fait l'objet de graves critiques, "Le château des mineurs" est un beau témoignage, à contrario, d'actions qui ont permis à des gens simples, aux revenus modestes, souvent victimes de leurs conditions de travail (la silicose) de goûter, un peu, à un monde meilleur.

Fiche technique

Titre: "Le château des mineurs"

Sortie: Novembre 2011

Avant-première: Festival International du Film d'Amiens le 13 novembre 2011

Durée: 59 mn

Format original: HDV

Format de diffusion en salle HD (en priorité): Blu-ray

Réalisation

Pascal Crépin et Jean-Pierre Denne.

Production

Association MINE DE RIEN

Interviews et textes

Jean-Pierre Denne

Image, montage,

Pascal Crépin

Voix off

Joël Dufresnes

Image "retour à Lille"

Sébastien Pouilly et Robert Therby

Prise de son

Céline Moronval, Sophie Carlot, Sébastien Pouilly

Photographies

Sophie Carlot, Céline Moronval, Stéphane Péniguel, Michel Corneloup

Assistance technique

Xavier Wacowiack, Dominique Bonvarlet., franck Moronval

Conception affiche

Sophie Carlot

Principaux soutiens:  

la CCAS,

Caisse Centrale d'Activités Sociales du personnel des industries électrique et gazière

l'ANCAV-TT,

Association Nationale de Coordination des Activités de Vacances des Comités d’Entreprise -Tourisme et Travail

l'ANGDM,

Agence Nationale de la Garantie des Droits des Mineurs

la CMCAS de Picardie,

Caisse Mutuelle Complémentaire et d'Action Sociale d'EDF-GDF de Picardie

la CMCAS Nord Pas-de-Calais,

Caisse Mutuelle Complémentaire et d'Action Sociale d'EDF-GDF du Nord Pas-de-Calais

du CRE RATP,

de la Fédération CGT Mines et Energie,

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